1 doigt d’histoire : Colapsus médical

Article paru dans le n°10 de novembre 2019.

Depuis cette loi-à-la-con contraignant le patient à avoir un médecin référent (sans même un sac de riz en cadeau, pas même une photo souriante du porteur du sac), plus de trente pour cent de la population de notre joli pays n’ont plus accès aux services médicaux spécialisés comme généralistes.

Pourquoi ? Parce que, dans les années quatre vingt, un groupe désintéressé de personnages publics, technocrates et politiques, a décider de réduire drastiquement les entrées des facs de médecine aux potentiels futurs diplômés.

Dans les années quatre vingt dix, un autre groupe aussi désintéressé de personnages publics, dans le but, à la fois de normalisation internationale et de produire plus de ventes pharmacopoles*, a décidé de transformer le peu de généralistes, intégrant le marché public de la santé, en simples moralistes, vendeurs de traitements chimiques.
Eh oui ! La santé est un business ! Mais pas pour tout le monde ! Limité par les temps de travail et le quota de clients, le médecin de famille est en droit, voire obligé, de refuser du monde.

Les nouveaux formés, ne voulant pas finir dans le même état de santé que les retraités qu’ils remplacent, ont décidé de travailler comme des salariés : huit heures hebdo, pas d’heures supp’, week-ends et jours fériés chômés.
Alors, fini l’urgentiste hospitalier ; le médecin à la ville comme dit « des campagnes » est en voie de disparition.

Alors, pour pallier à l’absence de médecine de proximité, ont fait bouger des hélicoptères à grands frais et les départements se voient mettre la main au porte-monnaie pour ouvrir, à nos frais, des centres de santé, dispensaires et autres hôpitaux de jours remplis de quelques médecins… tous salariés…

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* Pharmacopole
: terme qui ne se dit que par plaisanterie. Apothicaire, vendeur de drogues, charlatan.

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