Le patron pré-fait

Article écrit en juin 2021 et illustré avec addedum en octobre de la même année.

Dans le beau pays qui est cheu nous, de minables hauts-fonctionnaires font la loi pour les pauvres cons-citoyens des-par-te-mentalisés qui ne sont pas soumis à la vindicte dictatoriale du dressage national, pardon de l’éducation… ou à la Santé impudique à garanties privées, ou encore à la pression pa-(é)tron-(a)nale.

Plus précisément dans le départ-te-ment qui m’occupe où, le rural supplante l’urbain, au point d’avoir cinquante fois plus de têtes de bétails que d’humains, le patron pré-fait, fraîchement arrivé d’une métropole urbaine agrémentée d’une tour en ferraille, balance des Arrêtes-T comme on pêche au lancé, mais sans viser.

J’ignore si vous avez déjà essayé de trouver un « pédėef » de type arrêtes-T pré-fait-k-toral dans son site, moi oui. Et c’est un bordel innommable (ah ben si, je l’ai dit…) pour le trouver, comme trouver quoi que ce soit hors la propagande anti-plein-de-trucs ou la promotion publicitaire des méfaits du pré-fait ou de ses propres patrons tutélaires.

Bien évidemment, pas d’info à l’entrée du départ-te-ment, en gare ou à l’aér-o-porc…

Petite parenthèse : Dans aucun département l’info de contrainte n’est non plus indiquée. Et on dit : une nation, une même règle de lois.

« Respectez mon autorité !!!

– Cartman, South Park.

Sa logique chrono-logique :

1. En même temps que la seconde déconfiture nationale (oui, nous avons échappé au couvre-pneu et à la mascarade avant cela), « Le port du masque est obligatoire dans les espaces publics« , soit partout, même sur un chemin vicinal. Imaginez les gens-en-armes-zélés qui ont aligné la petite vieille qui sortait, de sa boîte entourée de la grange, pour aller aux poules, dans le verger d’en face… Évidemment, personne n’est allé en raie-ferrée liberté au tribu-anal ad-ministr-hatif.

2. Prolongation du dit des-craies. Rien ne bouge, personne non plus et les PV poussent plus vite que le chiendent ou la molène.
3. Prolongation bis, ce haut-fonctionnaire de fief change le texte en précisant « obligatoire en agglomération« , afin, peut-être, d’éviter les jurisprudences tombées depuis ailleurs.

Croisant, en la capitale départ’mentale, les soldats civils de force publique, je leur pose la question.

« Ben en ville quoi !
– Ah bon ? Agglomération voudrait dire, en langage administratif, ou juridique, Ville ?
– Euh…
– Sans complément d’objet direct, dans not’ langue officielle académique, je recherche la définition, pas vous ?
– …
– Agglomération : action s’agglomérer. Donc le macadam sous nos pieds est une agglomération de goudron, non ? les herbes folles qui poussent entre ce mur d’habitation et le trottoir est une agglomération, non ?
– Vous cherchez la p’tite bête, là…
– Non, je parle français comme vous. Il semblerait que ce patron ne le sache pas ou ne sache pas lire un papier avant de le signer. »

Vous rendez-vous compte que ces guignols, qui décident tout et mieux que nous à not’ place, sont incultes et encore plus crétins que mes pieds…
Je demande pardon à mes pieds, j’aime beaucoup mes pieds qui me portent et transportent, c’était une façon de parler. J’aime mes pieds et eux, ne sont pas crétins.

Petite parenthèse finale : ce patron se balade en ville… sans masque !

Addendum : à perdre du temps à faire tout autre chose qu’écrire et publier, les évènements changent sans évoluer… En plus du pass-passera-pas sani-taire-restera devenu obligatoire et contrôlé, non pas par les forces armées de la nation comme de la commune, en certains établissements et certaines gargotes discriminatoires, le port du masque-de-soumission-passive ne l’est plus que dans les administrations encore ouvertes aux présentiels, petits commerces, grandes surfaces et parkings attenant à ces dernières. Le hic est que, comme dans beaucoup de cités urbaines, ces airs de stationnement sont très souvent traversés par des voies publiques, quand ils ne sont pas aussi espace public.

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