Empreintes

Article produit en octobre 2018.

Comme chacun d’entre nous est voué à disparaître — oui, vous allez tous mourir !—, beaucoup se demandent comment laisser une trace de son existence, son bref passage sur Terre. Les croyants prétendent que leur descendance suffira. Certains sont persuadés que leur Œuvre sera éternelle — telle celle d’Ésope (où il ne reste que quelques fragments éparses), celle d’Horace (aveugle plagiaire devant l’éternel), celle d’Aristote (réinterprétée par des platoniciens) —. D’autres, que leurs exploits légendaires passeront à la postérité. Cependant, rien n’est éternel. À moins que… Les archéologues, ces éboueurs du passé, affirment que même les déchets ont une vie limitée. Alors, imaginez que l’on réussisse un jour à ne plus en créer ou, du moins, que l’on soit enfin capable de si bien les recycler qu’il n’en reste rien, plus une seule trace pour le futur — de facto, les professionnels sus-nommés n’auraient plus d’existence —. Alors, si l’on y arrivait, qu’adviendrait-il de l’humanité ?

Un mythe ancien va vous être révélé. Ce mythe raconte que, bien avant l’Histoire, des êtres vivaient si bien en harmonie avec la nature, qu’il ne laissaient aucune trace et si peu d’empreintes. Ils étaient nomades et ne parcouraient les terres que là où il était possible de ne pas interférer avec la nature, tellement ils l’aimaient. Ils vivaient dans l’instant présent, ne se nourrissant que d’eau et de lumière… ils étaient lumière, ils étaient amour, ils étaient éternels.

Ne serait-ce pas là le but à atteindre ?

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