ATOUT GENRÉ

Article inédit, réalisé le lundi 26 octobre 2020.

ATOUT : « 1° Terme de jeu de cartes : Carte de la couleur qui l’emporte sur les autres et qui est ordinairement la couleur de la retourne Jeter ses atouts. Jouer atout. 2° Dans le langage tout à fait populaire : un coup, un malheur. Il a reçu un fameux atout.« 

Dictionnaire encyclopédique, Émile Littré.

GENRE : « Terme de grammaire. Propriété qu’ont les noms de représenter les sexes et, dans certaines langues, l’absence de sexe. Le genre masculin. Le genre féminin. Le genre neutre, celui qui n’appartient ni au mâle ni à la femelle. Les langues romanes ont [presque] supprimé le genre neutre qui appartenait au latin et qui en effet ne répondait plus à aucune distinction effective entre mâle et femelle.« 

Ibidem.

La force phallite[1] du pouvoir phallocrate[2] ego-centré et érigé est toujours de minimiser le genre féminin pour élever aux « honneurs qui lui sont dus » : le genre masculin.

Quand au genre neutre, assimilé par défaut au masculin, il a été réduit à néant ; excepté le « on » qui, par une magie de traduction pour facilitation de doublage cinématographique, remplace le « nous« . On a bien compris que dans la langue, le mâle domine tout.

« On va tous crever !« , même si cette fatalité est notre unique destin commun, le « on » et le « tous » n’ont absolument rien à fiche en complément l’un de l’autre.
« On va crever ! » est déjà une généralité de manière vague.
« Nous allons tous crever ! » veut bien dire que tous, ensembles, incluant tout le monde et n’excluant personne, nous allons droit dans le mur de la fatalité. On ne dit pas : « Réveille-t’on !« , mais bien : « Réveillons-nous ! » ; « On se réveille ! » n’ayant qu’un sens vague de celui, celle ou ceux à qui l’on adresse l’impératif de la directive.

Les efforts à vouloir féminiser normativement des mots n’arrangent rien à l’affaire. Les « « , « .« , « / » et autres caractères d’imprimerie pour englober tous les les genres ne facilitent davantage la compréhension.

« On appelle genre ce qui distingue un nom d’avec un autre, conformément à la différence que la nature a mise entre les deux sexes ; ainsi, selon cette idée, nous avons deux genres en grammaire : le masculin, comme quand nous disons le soleil ; et le féminin, comme quand nous disons la lune« 

Essais de grammaire I, Pierre-Joseph Thoulier d’Olivet.

Il y a quand même les vicieux de la langue, de grabataires experts de la « Nova lingua officialis« , qui, même en période de grande crise sociale mondiale à tendance anthropoclaste[3] généralisée, adorent faire de fallacieuses[4] règles, féminisant toujours la cause du malheur. UN virus couronné peut alors créer UNE pandémie. Un ou une cluster ou COnVIDe n’a pas ça place, sinon effémination pour lui donner la primeur, là encore fallacieuse, d’une quelconque cause prétendue catastrophique.

Alors pourquoi ne pas reprendre aux langues archaïques, parce que beaucoup plus complexes que nos langues dites modernes, le fameux genre neutre, sans pour autant le généraliser ? Parce qu’autrice me fait systématiquement penser à autiste, auteur pourrait devenir un neutre genré…

Au vu de toutes les peines, dans le cadre de politiques d’austérité au seul profit de parasites dominants, qu’ont nos dictateurs[5] à nous restreindre, à nous manipuler, la définition du genre n’a guère d’importance, de priorité dans cette guerre déclarée au peuple, à tout le peuple ; lui expropriant quotidiennement sa libre-expression, sa libre-pensée, son libre-arbitre, sa libre-protection, sa santé publique comme personnelle, son bon-sens, ses droits, son droit, ses biens-communs, son bien-commun qu’est le territoire où il vit, ses libertés, sa liberté, ses vies sociales et sa vie, pour ne lui laisser que la contrainte de ses devoirs, son devoir pour une prétendue solidarité, pour un rassemblement d’esclaves corvéables et silencieux, jusque dans leurs âmes, au nom de l’union sacrée.

Hommes, femmes, enfants, morts, nés, en voie de l’être ou vivants, tous sommes aux mains de vassaux inhumanisés, qu’ils soient matons ou capos[6], à l’autorité parasitaire de quelques démons pervers se prenant pour des dieux éternels et nous considérant comme simples produits du marché mondial, sinon inutiles, donc destructibles.

La crise n’est pas épidémie pandémique virale, mais ostracisme[7] de toute l’humanité.

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[1] PHALLITE : Ancien terme de médecine. Inflammation du pénis.
[2] PHALLOCRATE : De Phalus : représentation du membre viril érigé, que l’on portait dans les fêtes de certaines divinités comme emblème de la fécondité de la nature ; et Cratos : autorité, pouvoir de se faire obéir.
[3] ANTHROPOCLASTE : Néologisme de l’auteur. Mots grecs ; ANTHROPO : homme, humain ; CLASTIE : casser, briser, rompre, détruire.
[4] FALLACIEUX : Qui trompe et égare pour nuire.
[5] DICTATEUR : (étonnamment de genre uniquement masculin) Magistrat souverain qu’on nommait à Rome, en certaines circonstances critiques ; son pouvoir était absolu, et fixé à une durée légale de six mois ; mais d’ordinaire le dictateur abdiquait, s’il ne mourait, avant ce terme quand le danger était passé. Familièrement. Ton de dictateur, ton impérieux, absolu. Dans les temps modernes, nom donné à quelques chefs qui réunissent temporairement tous les pouvoirs en leurs mains.
[6] MATON : gardien de prison. & CAPO : prisonnier acceptant le rôle de maton pour obtenir quelques grâces éphémères.
[7] OSTRACISME : Fait d’exclure, bannir, tenir à l’écart une ou plusieurs personnes d’un groupe.

Une réflexion au sujet de « ATOUT GENRÉ »

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